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ENTREPRISE. Le transporteur Pihen choisit le biocarburant

21 octobre 2020

Pihen l’entreprise de transport et logistique s’est installée il y a cinq ans dans la zone économique du Coteau. Aujourd’hui elle s’inscrit dans un haut niveau de performance environnementale en utilisant pour ses poids-lourds du biocarburant 100 % colza français.

Il y a deux ans, le transporteur routier s’interrogeait sur sa consommation de carburant et les gaz à effet de serre émis par ses véhicules. Face à l’hydrogène qui ne sera pas opérationnel avant dix ans et l’électricité dont l’autonomie reste limitée, il se tourne vers une plante : le colza. « C’est tout bénéfice car la tendance c’est toujours de dire un camion c’est pollueur. Ça va l’être beaucoup moins maintenant », sourit Pascal Pihen le président du groupe.

Afin de mesurer la réduction de son empreinte carbone, l’entreprise est inscrite dans un programme piloté par l’ADEME(*). Sur les 100 camions de la flotte Pihen, 40 sont éligibles et circulent déjà au colza. Dans un an son dirigeant espère décrocher le label ‘’Transport-éco-responsable’’. « Nous serons parmi les premiers du Roannais ainsi reconnus », confiait-il en octobre aux élus de l’Agglomération ».

Pour participer à cette transition énergétique qui lui permet de réduire de 60 % ses émissions polluantes, l’entreprise s’est tournée vers la coopérative Avril. Elle produit des marques célèbres comme les huiles Puget et Lesieur dans l’alimentaire et plus discrètement Oléo 100, une énergie parfaitement comestible, issue à 100 % de graines de colza français. François de Baillenx est responsable commercial chez Avril. Il souligne : « Il y a en France 50 000 agriculteurs qui produisent du colza, une culture nécessaire pour enrichir les sols tous les 5 ans ».

Avec un prix du litre équivalent au gazole, le coût mais aussi la consommation ne bougent pas. Pour tous les acteurs de la filière c’est une équation gagnant-gagnant. Mais Pascal Pihen voit plus loin. Dans un environnement politique qui évolue, il n’exclut pas des discussions avec Bercy pour obtenir le passage de ses véhicules en Crit’Air 1 et leur ouvrir ainsi la porte des villes.

* Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie